SNCF Réseau : mieux collaborer et gagner en agilité dans la construction des lignes ferroviaires de demain grâce à Azure et HoloLens 2

Afin d’enrichir l’offre de transports en commun dans la banlieue ouest de Paris, la ligne du tramway T13 sera prolongée sur une vingtaine de kilomètres et desservira 7 nouvelles stations.

Traversant un golf, une forêt domaniale et passant à proximité de zones habitées, les communes mais aussi des institutions telles que l’Office National des Forêts ou les Architectes des Bâtiments de France ont un droit de regard sur les travaux et peuvent demander des modifications s’ils le jugent nécessaire.

Comme l’explique Ahmed Chibani, Directeur de projets Egis Rails : « Il était essentiel de développer un outil de visualisation de cette future ligne de tramway qui permette à tous les acteurs de bien comprendre son tracé et les aménagements prévus. »

L’intérêt des nouvelles technologies

Réaliser une maquette physique permettant de visualiser précisément les incidences du tracé sur l’environnement était impossible, tant par la place qu’elle aurait occupée et l’impossibilité de la déplacer que par la difficulté de la modifier en fonction de l’évolution du projet.

L’alternative ? Un outil de communication simple et intuitif faisant appel aux nouvelles technologies.

Le choix d’HoloLens 2 et du cloud Azure

Les ingénieurs travaillent sur des fichiers BIM pour modéliser la ligne de tramway, les bâtiments alentour et l’environnement naturel. Ces fichiers demandent toutefois des logiciels spécifiques pour être ouverts et sont difficilement manipulables. 

Pour remédier à cela, une maquette entièrement holographique a été créée, accessible facilement via HoloLens 2. La masse de données nécessaire à ce projet étant volumineuse, la SNCF a alors opté pour le cloud Azure pour leur hébergement et le service Azure Remote Rendering pour le rendu de la maquette. Le développement de la solution a été réalisée par notre partenaire CONSEIL 3D.

Ahmed Chibani y voit plusieurs avantages :  

• L’application est accessible où que l’on soit. Seuls les HoloLens 2 et une connexion internet sont nécessaires. 
• C’est une application évolutive : les modifications sont transmises aux développeurs qui les intègrent directement dans leurs fichiers. En quelques heures seulement, les modifications peuvent être visualisées dans HoloLens 2.
• C’est un excellent outil de communication et de partage. Avec HoloLens 2, il est possible de visualiser la maquette, de signaler précisément les endroits qui peuvent poser problème.

Philippe Barreau, pilote d’Opérations SNCF, reconnaît que « cette approche immersive du projet est bluffante et assez magique. Cela permet à chacun d’avoir accès à des éléments d’information qui apportent une compréhension, des points de vue différents sur le projet. Cette approche collaborative donne de la transparence et vient enrichir les débats ».

Philippe Barreau estime que le recours à un outil de visualisation améliore significativement la bonne compréhension entre les partenaires et augmenterait d’environ 30% la satisfaction clients par rapport à la communication. 

« Nous réalisons souvent des films pour montrer le projet à nos partenaires mais avec HoloLens 2, nous avons pu choisir les angles et les points de vue et ce que nous voulons montrer. »

De plus, des compléments d’informations sous forme de textes et de photos viennent enrichir l’application. « Cela permet de voir l’existant, grâce aux photos, et ce que cela va devenir grâce à la maquette » précise Ahmed Chibani.

La prise en main d’HoloLens 2 est très simple et l’immersion immédiate. Il est donc facile pour tout néophyte de manipuler la maquette, comme bon lui semble. Le zoom permet d’obtenir un très bon niveau de détail et voir jusqu’aux animaux sauvages traverser les ponts et les aménagements spécialement conçus pour eux !

Un outil de visualisation qui séduit les ingénieurs

Si cette application a été conçue comme un outil de visualisation à destination des partenaires externes, elle a également connu un vif succès auprès des ingénieurs travaillant sur le projet.

La maquette leur offre une perception plus fine de l’insertion du projet dans son environnement. Ahmed Chibani explique ainsi que « certains points existent bien sur le papier mais sautent aux yeux sur la maquette. Un exemple tout simple : la proximité de certains immeubles par rapport à la ligne que les ingénieurs n’avaient pas imaginé si proches. »

« C’est un outil qui valorise leur travail », reconnaît Ahmed Chibani. « C’est motivant et gratifiant ».

A l’avenir, de nouveaux projets d’infrastructure bénéficieront de ces nouvelles technologies. Ces applications seront alors pensées à la fois comme un outil d’optimisation lors de la conception et comme un outil de communication auprès des partenaires externes.