Une ferme verticale canadienne stimule la production et soutient les objectifs en matière de durabilité grâce à l’analyse de données dans le nuage

L’agriculture : un métier stressant

Les entreprises ont horreur de l’incertitude et, de tous les secteurs, celui de l’agriculture est probablement le plus concerné par celle-ci. Les agriculteurs sont confrontés à l’incertitude presque constamment, tandis que les menaces de mauvaises récoltes et de catastrophes économiques sont omniprésentes.

Naturellement, la météo a toujours été difficile à prévoir à moyen et à long terme, mais aujourd’hui, les changements saisonniers sont de plus en plus imprévisibles. Les parasites qui résistent aux pesticides et à une grande variété de maladies peuvent survenir sans crier gare en dépit d’une vigilance constante. L’accès local à une source d’eau abondante et non contaminée peut représenter un défi. La valeur des récoltes dépend d’une multitude de facteurs, tandis que les profits peuvent être réduits en raison de hausses inattendues du coût du carburant, de problèmes de logistique et de distribution, ainsi que de baisses de la valeur sur le marché mondial. Tous ces facteurs imprévisibles et bien d’autres se combinent pour augmenter les risques, faisant de l’agriculture l’une des professions les plus stressantes.

Éliminer les facteurs pour réduire les risques

Pourtant, cela n’empêche pas le président et directeur général de GoodLeaf Farms, Barry Murchie, et son équipe de dormir sur leurs deux oreilles : non pas parce qu’ils ont développé une force de caractère peu commune ou qu’ils pratiquent la méditation, mais parce qu’ils pratiquent l’agriculture verticale. L’agriculture verticale est une méthode très efficace de culture de légumes-feuilles qui élimine les variables inattendues de l’équation. « L’environnement est entièrement contrôlé », explique-t-il. « On n’a pas à se soucier de la météo ni à utiliser de pesticides. Nous avons rendu l’ensemble du processus de production, de la semence à l’emballage, beaucoup plus prévisible et durable. » L’agriculture intensive, à haute densité et à haut rendement emploie des étagères verticales de plantes empilées à l’intérieur de bâtiments qui ressemblent davantage à des entrepôts sans fenêtres qu’à des serres. Par conséquent, ces fermes peuvent être situées presque n’importe où. L’éclairage, l’eau, la température et les milieux de culture contrôlés permettent d’éviter les parasites et les maladies. Cela offre également des conditions de croissance optimales pour une exploitation durable l’année durant avec une empreinte de carbone considérablement réduite, qui représente environ la moitié de celle des fermes classiques en plein champ. « Cette façon de travailler ne présente aucun revers de la médaille », affirme M. Murchie.

En tant que vice-présidente du développement de l’entreprise chez GoodLeaf Farms, Juanita Moore joue un rôle important dans le processus de production. « Comme nous n’avons pas à cultiver des aliments qui résistent au transport, nous pouvons les cultiver pour qu’ils soient plus savoureux et nutritifs », déclare-t-elle, tout en soulignant que, puisque les fermes peuvent être situées n’importe où, elles sont souvent plus près des consommateurs. M. Murchie ajoute que cela s’applique à l’échelle locale et nationale. « En raison de notre climat, 90 % des légumes-feuilles du Canada sont importés », déclare-t-il. « Maintenant, le Canada a l’occasion de créer son propre marché de produits autosuffisant, et nous pouvons apporter la ferme et la promesse de fruits et légumes frais et locaux presque partout dans le monde. »

Du soutien du nuage informatique, pas de la météo

L’agriculture classique en plein champ fonctionne avec de la main-d’œuvre, des tracteurs, des produits chimiques et des météorologues, mais GoodLeaf Farms fonctionne avec des données. « Nous avons le contrôle sur toutes les entrées et l’accès à toutes les sorties », explique Mme Moore. « C’est un environnement riche en données qui offre la possibilité d’optimiser afin d’obtenir des conditions et des résultats idéaux pour atteindre la meilleure qualité et le meilleur rendement possible. » Des caméras surveillent la densité et la croissance des semences, tandis que des centaines de capteurs surveillent l’éclairage, les milieux de culture et la qualité de l’air. Il s’agit d’un système complexe et interconnecté qui nécessite une surveillance continue et un ajustement proactif, qui produit et consomme l’une des ressources les plus précieuses de la ferme : les données. Et des données, il n’y en a pas qu’un peu. C’est pour l’aider à gérer des quantités massives et croissantes de données que GoodLeaf a fait appel à son partenaire Adastra. Étant donné que le secteur est relativement récent, il n’y a pas de solutions prêtes à l’emploi. « Nous avions effectué un travail initial avec notre équipe d’horticulture pour comprendre la portée et tous les facteurs que nous devions prendre en compte », explique Mme Moore. « Nous avons remis cela entre les mains d’Adastra, qui a vraiment compris le fonctionnement de l’agriculture basée sur les données et ce que nous essayions de faire, et qui avait l’expertise nécessaire pour mettre sur pied une solution. »

Adastra a examiné la situation dans son ensemble, y compris la stratégie d’exploitation, la production, la gestion financière et le traitement des commandes. Sa plateforme de stocks des produits finis fournit une solution basée sur Azure Synapse Analytics pour simplifier l’acquisition de données, la production de rapports et la gestion, alors que les données financières sont désormais envoyées sur Microsoft Power Platform. Avec la plateforme de stocks des produits finis, Adastra offre à GoodLeaf une meilleure visibilité opérationnelle en temps réel sur les activités, ce qui aide à gérer les stocks et à effectuer le suivi des produits lorsqu’ils sont emballés, palettisés, expédiés ou jetés.

Selon Mme Moore, l’efficacité et l’évolutivité de la plateforme Azure offrent de précieuses possibilités pour GoodLeaf, et elle est heureuse d’avoir un partenaire prêt à l’aider à transformer ces possibilités en avantages commerciaux. « En plus de développer notre entreprise dans son ensemble, nous intégrons également de nouveaux équipements IdO et davantage de capteurs et de télémétrie en ligne, ce qui augmentera inévitablement nos besoins en matière de traitement de données. Comme notre compréhension continue d’évoluer, il nous faut une infrastructure flexible et réactive, ainsi qu’un partenaire qui travaillera avec nous. »

Plus nutritif, plus savoureux

M. Murchie souligne la nature collaborative de l’effort entre GoodLeaf et ses partenaires technologiques. Il est enthousiasmé par le travail de Microsoft pour soutenir l’agriculture classique avec son programme de recherche Microsoft FarmBeats et par ce que les résultats de ce dernier peuvent apporter à GoodLeaf. « Microsoft a les ressources pour aider notre secteur en évolution, et c’est très important pour nous », affirme-t-il. « Nous participons à des efforts novateurs dans le secteur de l’agriculture verticale, et nous travaillons avec les produits et services Microsoft Azure pour nous aider à atteindre nos objectifs. »

Parmi les projets que M. Murchie et Mme Moore ont en tête, mentionnons la culture de variétés de plantes existantes dont les valeurs nutritives sont plus élevées que celles que l’agriculture classique en plein champ est capable de produire. Les horticulteurs de GoodLeaf analysent le potentiel génétique de ces semences pour découvrir comment définir les conditions de croissance afin d’obtenir une valeur nutritionnelle maximale. « À l’heure actuelle, l’agriculture n’exploite pas le plein le potentiel génétique des semences », déclare Mme Moore. « Par exemple, existe-t-il des moyens de faire pousser des épinards contenant plus de vitamine K? Quand on n’a pas à se soucier de la résistance aux parasites et aux maladies, on peut cultiver en fonction de la nutrition et du goût. C’est là notre objectif. »

Un avenir durable grâce à l’innovation

GoodLeaf évaluera également les solutions et services Microsoft comme Azure AI et Azure Machine Learning en poursuivant ses efforts pour simplifier et automatiser ses activités agricoles, produire des récoltes plus abondantes et saines, ainsi que tirer parti de ses données de manière plus efficace. « Notre exploitation à l’extérieur de Toronto place le Canada au premier rang parmi les exploitations agricoles verticales à l’échelle commerciale, et nous construisons deux autres fermes à Montréal et à Calgary », déclare M. Murchie. « Alors que nous élargissons notre champ d’action, la question pour nous est : “Comment pouvons-nous continuer à innover dans la conception des fermes?” »

Mme Moore est responsable de le découvrir. Elle souligne que, bien qu’il n’existe actuellement aucune solution prête à l’emploi, Adastra et Microsoft ont rassemblé des personnes capables de déterminer les technologies qui conviennent, de les concevoir et de les adapter pour aider GoodLeaf à évoluer. « Microsoft partage nos objectifs en matière de développement durable. C’est dans notre ADN, et nous attirons beaucoup de personnes qui veulent travailler chez GoodLeaf Farms parce qu’elles se soucient d’aider à bâtir un avenir durable », affirme Mme Moore. La durabilité est au cœur de la mission de GoodLeaf : ses fermes verticales consomment actuellement 95 % moins d’eau que les producteurs classiques. « Mais au-delà de cela, c’est vraiment gratifiant lorsque les gens goûtent à nos aliments sains et sont enthousiasmés par la saveur de nos légumes verts », ajoute-t-elle.

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