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C’est tiguidou ça! Translator introduit le français canadien

Image: Le Château Frontenac. Ville de Québec, Québec, Canada

Nous annonçons aujourd’hui l’introduction du français canadien comme option linguistique unique au sein de l’application de Microsoft Translator. Jusqu’ à présent, le système traitait la langue française dans son ensemble, sans tenir compte de sa provenance, et même si le système était en mesure de traduire le français canadien, il n’était pas possible de le choisir spécifiquement en tant que langue de départ ou d’arrivée pour effectuer des traductions. À compter d’aujourd’hui, vous pouvez traduire soit le français canadien, en choisissant l’option «Français (Canada)», soit les dialectes européens et autres dialectes du français, en choisissant l’option «Français», dans une direction ou dans l’autre pour chacune des plus de 70 langues traduites par Translator.

Le français canadien est déjà traduit par l’application de Microsoft Translator et Bing Translator, il l’est également, ou le sera sous peu, par les produits informatiques auxquels Translator est intégré tels qu’Office, Immersive Reader et Edge, ainsi que par divers autres produits et logiciels compagnons.

La technologie d’Azure Cognitive Services Translator vous permet d’ajouter la traduction de textes en français canadien vers ou à partir de plus de 70 langues à vos applications, sites Web, systèmes de gestion de flux de travail et autres outils. Vous pouvez également utiliser Speech, une autre application d’Azure Cognitive Services qui allie le service de traduction alimenté par l’intelligence artificielle Translator avec la reconnaissance vocale et la synthèse vocale avancées de Speech, pour ajouter la traduction de la parole à la parole ou à partir d’un texte vers la parole à vos produits.

Pourquoi introduire le français canadien?

Le français est l’une des deux langues officielles du Canada. C’est la première langue de plus de sept millions de Canadiens (plus de 20 % de la population du pays), et deux autres millions d’entre eux le parlent comme langue seconde. Alors que la majorité des francophones vivent dans la province de Québec, plusieurs d’entre eux se retrouvent dans les autres provinces et territoires du Canada.

Bien que le français canadien et le français européen aient de nombreux points en commun et qu’il soit possible à leurs locuteurs de se comprendre mutuellement, ils contiennent également des différences importantes au niveau du vocabulaire, de la grammaire, de l’écriture et de la prononciation. Par ailleurs, on trouve beaucoup d’expressions idiomatiques et de dictons propres au français canadien qui n’auraient pas de sens pour des locuteurs du français européen.

La messagerie instantanée et les médias sociaux sont des exemples où ces différences peuvent-être particulièrement perceptibles. Un Canadien d’expression française tend à utiliser un vocabulaire différent de celui d’un Français pour s’exprimer. Le modèle de traduction qu’il utilise doit donc être réglé pour traduire son message avec précision. Les résultats de traductions vers le français canadien peuvent aussi différer des résultats de traductions vers le français européen, mais ces différences seront généralement moins prononcées.

Nous avons travaillé avec des traducteurs et des consultants de partout au Canada sur des modèles qui permettraient de traduire avec précision le français de toutes ses régions. Nous continuons de recueillir des données et plus nous en aurons, plus nos systèmes seront précis.

Différences au niveau du vocabulaire

Le vocabulaire peut différer de nombreuses façons entre le français canadien et le français européen. L’une des façons les plus évidentes est le choix de termes différents ou d’expressions différentes pour faire référence à la même chose. Par exemple, en France, après une longue semaine de travail, vous êtes excité parce que le « week-end » est arrivé, alors qu’au Canada, particulièrement au Québec, vous êtes soulagé de savoir que « la fin de semaine » soit arrivée. Si vous stationnez votre voiture en France, vous cherchez un « parking » alors qu’au Canada, vous cherchez un « stationnement ».

Parfois, vous utiliserez un mot qui a une signification différente en français canadien et en français européen. Par exemple, en France, vous parlerez de votre téléphone cellulaire comme de votre « portable ». Lorsque le Canadien d’expression française entendra le mot « portable », il assumera que vous parlez de votre ordinateur. De même, si vous prenez des notes dans votre « cartable », les Canadiens sauront que vous prenez des notes dans votre « reliure à anneaux ». Un Français pourrait se demander pourquoi vous prenez des notes dans votre « sac d’école ». Si vous invitez quelqu’un à dîner en France, il arrivera vers 19 h, alors qu’il sera là à midi au Canada.

On trouve aussi dans le français canadien quelques termes qui ne sont pas familiers à un francophone de France. Lorsque vous mettez vos mitaines pour sortir par temps froid par exemple, au Canada vous mettez votre « tuque et vos mitaines », alors qu’en France vous mettez votre « bonnet et vos moufles ».

Il peut également y avoir des variations au niveau du choix des mots dans les différentes régions du Canada. Une voiture est une « auto » au Québec. Au Nouveau-Brunswick, bien que le mot « auto » soit utilisé, le mot « char » est plus courant. Indépendamment de la région, le nouveau modèle français canadien sera mieux équipé pour traduire le français canadien que le modèle européen.
Voici quelques exemples supplémentaires de différences entre les langues techniques officielles du français canadien et du français européen. Les exemples européens proviennent du ministère français de la Culture et les exemples canadiens proviennent de l’Office québécois de la langue française et du Bureau de la traduction du gouvernement du Canada.

Français européen Français canadien Anglais
Filoutage Hameçonnage Phishing
Courriel non sollicité Pourriel Spam
Audio à la demande Baladodiffusion Podcast
Administrateur de site Webmestre Webmaster

Différences grammaticales

Un texte formel écrit en français européen sera facilement compréhensible par un francophone canadien. Il existe cependant certaines différences, plus fréquentes dans les textes familiers et les médias sociaux, telles que l’emploi du pronom « on » au lieu du « nous » par exemple.

Français européen Français canadien Anglais
Nous allons aller au cinéma On va aller au cinéma (Québec)
On s’en va voir un film (Ontario)
We’re going to go to the movies.
C’est ce que nous allons faire C’est ça qu’on va faire That’s what we’re going to do
C’est ce que nous pensons C’est ça qu’on pense That’s what we think

La plupart des différences grammaticales entre le français européen et le français canadien seront plus évidentes dans la langue parlée et familière. Notamment la contraction systématique de nombreuses prépositions. Par exemple, en Europe, on dira « sur la table ». Au Québec, on raccourcira la préposition à « s’a table », et au Nouveau-Brunswick, à « su la table ». Le français canadien peut aussi inclure une terminologie plus ancienne connue sous le nom d’archaïsmes qui n’est pas utilisée, ou rarement, en français européen.

Contractions:

Français européen Français canadien Anglais
Dans les Dins In the
Elle m’a dit A m’a dit She told me
Il m’a dit Y m’a dit He told me
Je suis Chus I am

Archaïsmes:

Français européen Français canadien Anglais
Parce que À cause que Because
En ce moment Présentement (Québec)
Asteur ou Astheure (Nouveau-Brunswick)
Now

Différences dans la prononciation

Certaines différences de prononciation qui étaient présentes en France lors de la colonisation de la Nouvelle-France sont encore présentes au Canada aujourd’hui alors qu’elles ont disparu du français européen. Par exemple, « maître » et « mettre » seront prononcés différemment en français canadien, alors qu’ils auront la même prononciation en français européen. Il en va de même pour « pâte » et « patte ». Voici quelques exemples supplémentaires dont la prononciation est fournie par Cognitive Services Speech.

Français Prononciation en français européen Prononciation en français canadien Anglais
L’élève est devenu le maître
The student has become the master
Il m’a prêté un livre
He lent a book to me
On va faire la fête
We’re having a party

Expressions idiomatiques

Le français canadien a aussi beaucoup de dictons populaires qui n’existent pas en France. En voici quelques exemples :

Expression (français canadien) Traduction Signification
Avoir des bibittes To have bugs Avoir des problèmes
Tire-toi une bûche (Québec)
Hale-toi une bûche (New Brunswick)
Pull yourself a log Invitation à s’asseoir
Je cogne des clous I’m banging nails S’endormir
Attache ta tuque avec de la broche Tie on your hat with wires Se préparer à l’action

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Pour plus d’informations sur l’application de Microsoft Translator, veuillez visiter microsoft.com/translator.